« Le métier de journaliste est un métier d’exigence. Surtout si l’on prétend devenir bon. Et un bon journaliste c’est, d’abord et avant tout, un journaliste honnête qui considère les faits comme sacrés, parce que porteurs de sens. C’est aussi un journaliste doté d’une vive curiosité intellectuelle et d’une culture approfondie, celles-ci lui permettant d’aborder tout au long de sa carrière, avec un bonheur égal, les domaines les plus divers. On attend d’un bon journaliste que, sans jamais perdre de vue l’intérêt général, il enquête avec rigueur pour comprendre – car l’investigation n’est pas un genre particulier mais une disposition naturelle – et sache mettre la réalité en perspective afin que le lecteur se forge sa propre opinion. On attend de lui que, par la pratique modeste et patiente de son métier, il rende compte le plus objectivement possible et n’hésite pas à « porter la plume dans la plaie »(1) ni à révéler, pourvu que cela serve l’intérêt public, des informations – vérifiées – susceptibles de heurter, choquer ou inquiéter. Selon qu’il s’agit de la presse écrite, de la radio, de la télévision ou d’Internet, il est plusieurs professions mais un seul et unique métier : journaliste ».1) La formule est d’Albert Londres
« Un journaliste est un passeur, un médiateur de l’information. Il porte à la connaissance du lecteur des faits, des événements, des rencontres dont il doit faire comprendre l’importance et la complexité. En un mot : les mettre en perspective, savoir en dégager le sens grâce à une solide culture générale. Pour cela il fait preuve de curiosité, d’intérêt permanent pour l’actualité qu’elle soit politique, économique, sociale ou culturelle. Il aime rencontrer des gens connus ou moins connus.Il possède un vrai sens pédagogique et une bonne plume pour que la lecture de ses articles soit claire et attractive.Enfin, il sait développer un sens critique et une solide éthique de la pratique de son métier pour allier rigueur et passion de l’information ».